Vous devez activer Youtube sur le bandeau des cookies
Face aux enjeux croissants de performance énergétique, le courtier en prêt immobilier est devenu un allié indispensable pour les acquéreurs. C’est ce que rappelle Romain Chevalier, référent rénovation énergétique chez Finance Conseil et directeur commercial pour la région Nouvelle-Aquitaine nord, dans le podcast Les Ondes de l’Immo animé par Anne-Sandrine Di Girolamo.
Une réalité terrain : l’ampleur des DPE dégradés
À Limoges comme dans de nombreuses zones rurales ou semi-rurales, les biens à vendre présentent fréquemment des diagnostics de performance énergétique (DPE) dégradés, classés entre E et G. Selon Romain Chevalier, “entre 40 et 50 % des DPE de nos clients acquéreurs qui sont en DPE dégradés”.
Dans ce contexte, le rôle du courtier dépasse largement la simple négociation de taux : il devient un guide dans le parcours du financement des travaux.
Une mission de conseil renforcée
Le courtier est aujourd’hui confronté à des dispositifs d’aides au financement qui évoluent sans cesse : Prêt à Taux Zéro, Éco-Prêt à Taux Zéro, MaPrimeRénov’, aides locales…
“Notre rôle est d’expliquer le parcours de la rénovation énergétique à nos clients, de les rassurer, comprendre leur projet et y adapter l’offre bancaire existante”, explique-t-il.
Avec la réforme imminente des formulaires éco-PTZ prévue au 1er juillet, l’expertise technique du courtier devient centrale pour structurer un plan de financement pertinent.
Rénover : une opportunité plus qu’une contrainte
Contrairement aux idées reçues, un DPE défavorable ne doit pas être vu comme un obstacle mais comme un levier d’opportunité, affirme Romain Chevalier.
« La rénovation énergétique est une vraie opportunité […] les banquiers sont présents au travers du prêt à taux zéro et de l’éco-prêt à taux zéro. MaPrimeRénov’ est aussi un formidable vecteur de rénovation. »
En effet, certaines aides publiques peuvent couvrir jusqu’à 90 % du montant des travaux, sous condition de ressources.
L’expertise du courtier pour orchestrer les aides
Les dispositifs nationaux (comme MaPrimeRénov’) et les aides locales sont souvent méconnus ou mal compris par les acquéreurs. D’autant que le calendrier des travaux, la signature du compromis, l’obtention du prêt et l’intervention des artisans doivent s’articuler dans un délai souvent très contraint.
Le courtier devient alors un véritable chef d’orchestre. Il explique le parcours, veille à coordonner les acteurs du projet (agent immobilier, notaire, artisans, banque) et anticipe les décalages de calendrier.
Il peut ainsi alerter, par exemple, sur la nécessité d’étendre la durée des conditions suspensives dans les compromis de vente.
Une organisation encore perfectible
Bien que le dispositif MaPrimeRénov’ ait été suspendu temporairement jusqu’au 15 septembre, cette pause est perçue par Romain Chevalier comme une opportunité de réajustement.
Objectif : limiter les fraudes et revenir avec des montants revalorisés grâce à la mobilisation des certificats d’économie d’énergie (CEE).
“Il y avait des délais à rallonge et de la fraude. […] Le gouvernement a sifflé la fin de la récré pour que ça revienne avec une meilleure mouture”, ajoute-t-il.
Des conditions de crédit à nouveau favorables
Malgré un contexte économique instable, les conditions d’emprunt redeviennent attractives dans la région Nouvelle-Aquitaine Nord.
Sur des profils solides, les taux nominaux peuvent avoisiner 3 % sur 25 ans, tandis que les primo-accédants peuvent cumuler des prêts à taux zéro et des prêts bonifiés.
Certains dossiers atteignent même des taux moyens proches de 1%, grâce à la combinaison entre prêt principal et aides complémentaires. Pour Romain Chevalier, cette dynamique contribue à la reprise du marché immobilier, amorcée ces derniers mois.

Podcast disponible sur « Les Ondes de L’Immo »
Retrouvez ce podcast animé par Anne-Sandrine Di Girolamo sur « Les Ondes de l’Immo ».
Rénover pour mieux habiter : le financement au cœur du sujet