L’essentiel à retenir
- En cas de chômage, il est possible de moduler ou suspendre ses mensualités.
- Le rachat de crédit permet d’alléger ses échéances et de rééquilibrer son budget.
- Sans CDI, un apport élevé ou un co-emprunteur stable renforcent le dossier mais ne garantit pas l’obtention du prêt.
- L’Assurance Perte d’Emploi (APE) couvre les mensualités après un licenciement économique, mais reste facultative et limitée dans le temps.
- Des aides publiques comme le Prêt à Taux Zéro, le Prêt Accession Sociale ou les allocations logement peuvent compléter le financement.
- Faire appel à un courtier Finance Conseil optimise vos chances d’obtenir un prêt adapté à votre situation.
Rembourser son prêt immobilier en période de chômage
Une perte d’emploi fragilise souvent le budget d’un ménage, mais plusieurs leviers permettent d’éviter le défaut de paiement.
En cas de chômage, il est possible de demander à sa banque :
- Une modulation temporaire des mensualités, qui permet d’ajuster leur montant à la baisse pendant une période donnée, sans interrompre le contrat de prêt ;
- Une suspension temporaire du remboursement, offrant la possibilité de reporter les échéances sur quelques mois. Cette solution prolonge la durée du crédit et peut générer des intérêts supplémentaires.
💡 Contactez votre établissement bancaire pour connaître les conditions d’éligibilité à ces dispositifs, souvent encadrés par la durée du prêt ou la politique interne de la banque.
Le rachat de crédit est une autre piste pour retrouver un équilibre financier. Si le prêt a été contracté avant la perte d’emploi, cette opération peut permettre de :
- réduire le montant des mensualités,
- allonger la durée de remboursement,
- et regrouper plusieurs dettes en une seule.
Nos courtiers en regroupement de crédits peuvent vous accompagner dans cette démarche et négocier les meilleures conditions pour votre nouveau financement.
Emprunter sans CDI
Nous préférons vous avertir en amont, obtenir un prêt immobilier en étant au chômage reste très difficile, voire impossible. Quel que soit votre situation, votre dossier transmis en banque se doit d’être solide et bien construit pour convaincre les établissements bancaires de vous accorder un crédit immobilier.
Pourquoi les banques privilégient le CDI ?
Le CDI représente une garantie de stabilité des revenus. Il rassure la banque quant à votre capacité de remboursement. L’établissement évalue votre taux d’endettement, qui ne doit pas dépasser 35 % des revenus, en intégrant vos salaires, allocations, revenus locatifs et charges existantes.
Comment renforcer son dossier emprunteur ?
Pour maximiser vos chances d’obtenir un crédit immobilier sans emploi stable :
- Réalisez un projet réaliste : ajustez le prix du bien à votre budget et à votre situation actuelle.
- Présentez des comptes irréprochables : évitez les découverts ou incidents de paiement sur les trois derniers relevés bancaires.
- Empruntez à deux : la présence d’un co-emprunteur en CDI renforce la solidité du dossier et rassure la banque. En cas de difficulté, il prend le relais sur le remboursement.
Votre capacité d'emprunt est de
soit une mensualité de
| Montant de votre prêt | |
|---|---|
| Mensualité totale | |
| Taux d'intérêt du prêt | |
| Mensualité du prêt | |
| Taux d'assurance | |
| Mensualité de l'assurance | |
| Durée du prêt | |
| Coût du crédit | |
| Coût de l'assurance | |
| Coût total |
- Disposez d’un apport personnel conséquent : au moins 10 % du coût du projet, idéalement 20 %, pour couvrir les frais annexes et prouver votre capacité à épargner.
- Montrez vos perspectives professionnelles : une promesse d’embauche ou un projet de reconversion appuiera votre sérieux.
- Préservez un reste à vivre suffisant : la banque s’assure que vous conservez une somme raisonnable pour vos dépenses essentielles après paiement du prêt.
Dans ce contexte, le courtier en prêt immobilier apparaît comme l’allié idéal : grâce à sa connaissance approfondie du marché et à son réseau de partenaires bancaires, il optimise vos chances d’obtenir un financement adapté à votre situation et négocie les meilleures conditions pour votre projet.
Assurance Perte d’Emploi (APE): définition, fonctionnement, exclusions, coût
Qu’est-ce que l’APE ?
L’Assurance Perte d’Emploi, aussi appelée garantie chômage, est une option facultative de l’assurance emprunteur. Elle prend en charge tout ou partie des mensualités de prêt en cas de licenciement économique à condition que celui-ci ouvre droit à une indemnisation par France Travail.
Elle ne couvre pas la démission, la rupture conventionnelle, le licenciement pour faute grave, le chômage partiel ou la fin d’un CDD.
Comment fonctionne l’APE ?
Le fonctionnement de cette assurance repose sur plusieurs paramètres contractuels :
- Un délai de carence de 6 à 12 mois après la souscription, c’est-à-dire qu’aucune indemnité n’est versée durant les premiers mois suivant la souscription du contrat ;
- Un plafond d’indemnisation mensuel : le montant versé chaque mois ne peut pas excéder une somme maximale fixée au contrat ;
- Une durée de prise en charge limitée : l’indemnité est versée pendant une période déterminée (souvent 36 à 48 mois sur la durée du prêt) ;
- Un nombre restreint d’activations : le nombre total de périodes durant lesquelles l’indemnisation peut être déclenchée est limité (deux à trois périodes de chômage maximum) ;
- Un délai de franchise : aucune indemnité n’est versée immédiatement après la perte d’emploi (en moyenne de 3 à 9 mois après la perte d’emploi).
Combien coûte en moyenne l’APE ?
Le coût de cette couverture varie entre 0,10 % et 0,60 % du capital emprunté, selon l’assureur, l’âge et la situation professionnelle.
👉 Pour un prêt de 200 000 €, cela représente environ 12 000 € sur la durée totale du crédit.
Conditions d’éligibilité et activation
L’APE s’adresse principalement aux salariés en CDI. Pour y prétendre, il faut :
- être en CDI à temps plein ou partiel (minimum 80 %),
- avoir une ancienneté minimale,
- ne pas être en préavis de licenciement ni en chômage partiel,
- ne pas être en période d’essai ou de préretraite ou démissionnaire,
- respecter l’âge limite de souscription fixé par l’assureur.
Ces conditions visent à garantir que l’assurance couvre des situations réellement imprévisibles.
L’activation : les démarches et les documents à fournir
En cas de perte d’emploi, il convient de :
- prévenir immédiatement l’assureur,
- fournir les justificatifs (contrat de travail, lettre de licenciement, attestation France Travail, bulletins de salaire, etc.).
💡 Tous les documents exigés figurent dans votre contrat d’assurance.
La durée, les plafonds et la fin de prise en charge
L’indemnisation dure généralement entre 36 et 48 mois, avec un taux de couverture compris entre 30 % et 80 % des mensualités. Elle cesse en cas de reprise d’emploi ou de fin de droits à l’assurance chômage.
Faut-il souscrire l’APE ?
L’assurance Perte d’Emploi est pertinente si vous :
- travaillez dans un secteur à risque élevé de licenciement,
- disposez de peu d’épargne de sécurité,
- avez contracté un prêt sur une longue durée.
Elle l’est moins si vous possédez une épargne suffisante pour faire face à plusieurs mois de perte de revenus.
Les avantages et limites de l’APE
| Les avantages de l’APE | Les limites de l’APE |
|---|---|
| Réduction de la pression financière en cas de chômage | Coût élevé |
| Sécurité pour la banque et le co-emprunteur | Couverture partielle et limitée dans le temps |
| Protection du foyer contre les aléas de revenus | Délai de carence parfois long |
| Inaccessibilité pour certains statuts (indépendants, intermittents, fonctionnaires) |
Les alternatives à l’APE
- Constituer une épargne de précaution équivalente à six mois de mensualités ;
- Souscrire une délégation d’assurance pour optimiser le rapport coût/garanties ;
💡 La loi Lemoine permet de changer d’assurance emprunteur à tout moment et sans frais.
- Inclure un co-emprunteur ou un nantissement pour sécuriser le prêt.
Comment gérer un prêt en cas de chômage ?
1. Activer rapidement l’APE, en transmettant les justificatifs à l’assureur.
2. Demander une modulation, un report ou une suspension d’échéances à la banque.
3. Mobiliser son épargne et ses aides (ARE, APL, ALF, ALS) pour maintenir les paiements. On peut également prioriser les dépenses et éviter le découvert pour limiter les frais.
4. Renégocier ou regrouper ses crédits pour alléger la charge mensuelle. Consultez-nous 😉
5. Anticiper : avant la signature du prêt, négocier des clauses de modulation et prévoir un coussin financier.
les aides et prêts complémentaires

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ)
Réservé aux primo-accédants, il finance jusqu’à 40 % du projet immobilier, sous conditions de ressources.
En cas de chômage, une période de différé peut être accordée, permettant de reporter le remboursement.
Le Prêt d’Accession Sociale (PAS)
Attribué sous conditions de revenus et en fonction de la localisation et du nombre d’occupants, il peut financer la totalité du projet immobilier et se cumuler avec le Prêt à Taux Zéro.


Les aides de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales)
Selon la situation du foyer (ressources, composition du foyer et localisation du logement) :
- Aide Personnalisée au Logement (APL) : aide au logement liée au Prêt d’Accession Sociale;
- Allocation de Logement Familiale (ALF) : réservée aux familles, le couple doit être marié depuis au minimum 5 ans ;
- Allocation de Logement à caractère Social (ALS) : pour les emprunteurs non éligibles aux autres aides.
Un courtier en prêt immobilier pourra vous orienter vers la combinaison la plus adaptée à votre situation. Cet expert vous aide à identifier les aides cumulables et à monter un dossier complet.
Foire aux questions
Peut-on continuer à rembourser son crédit immobilier en cas de chômage ?
Oui. En cas de perte d’emploi, plusieurs solutions existent pour éviter le défaut de paiement : moduler les mensualités, suspendre temporairement le remboursement ou envisager un rachat de crédit. Ces dispositifs permettent d’adapter le montant ou la durée du prêt à votre nouvelle situation financière, sous réserve de l’accord de la banque.
Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une modulation ou d’une suspension de mensualités ?
Chaque banque fixe ses propres conditions. En général, ces options sont accessibles après une période minimale de remboursement (souvent un an) et dans la limite d’une certaine durée. Elles peuvent allonger la durée totale du prêt et générer des intérêts supplémentaires. Il est donc essentiel de se renseigner auprès de son établissement avant d’en faire la demande.
Le rachat de crédit est-il une bonne solution après une perte d’emploi ?
Oui, si le prêt a été contracté avant la perte d’emploi. Le rachat de crédit permet de regrouper plusieurs emprunts en un seul et de réduire les mensualités pour retrouver un budget plus équilibré. Un courtier spécialisé, peut accompagner cette démarche et négocier les meilleures conditions.
Peut-on obtenir un prêt immobilier sans CDI ?
Obtenir un crédit immobilier sans CDI reste très difficile, voire impossible. La banque étudie la stabilité des revenus et la cohérence du projet. Un apport conséquent, la présence d’un co-emprunteur en CDI ou des revenus réguliers (freelance, CDD de longue durée) peuvent renforcer le dossier.