En ce mois d’octobre 2025, le marché du crédit immobilier semble vouloir offrir une parenthèse de répit aux ménages. Malgré un contexte économique et politique tendu, les banques ont décidé de maintenir leurs taux stables sur l’ensemble du territoire, tout en assouplissant leurs exigences en matière d’apport personnel. Une double bonne nouvelle pour les emprunteurs, et plus particulièrement pour les primo-accédants.
Apport personnel : les banques moins exigeantes
Autre indicateur encourageant : le montant moyen de l’apport personnel repart à la baisse. Tous profils confondus, il s’élève à 51 795 € en octobre 2025, contre 63 691 € deux ans plus tôt.
Chez les primo-accédants, la tendance est encore plus marquée : 28 539 € aujourd’hui contre 44 710 € en 2023.
Cette évolution témoigne d’une volonté des banques de relancer la production de crédit, après plusieurs trimestres de repli. L’apport moyen représente désormais 28 % du montant emprunté, contre 32,5 % en 2024. Chez les primo-accédants, il tombe à 18 %, un niveau inédit depuis plusieurs années.
De fortes disparités régionales
Certaines régions enregistrent des baisses spectaculaires. Dans les Hauts-de-France, l’apport personnel moyen des primo-accédants a chuté de 64 %, pour s’établir à 13 935 €. Des reculs similaires sont observés en Nouvelle-Aquitaine Nord (-60 %), en Île-de-France (-47 %), en Bretagne (-45 %) ou encore en Nouvelle-Aquitaine Sud (-35 %).
À l’inverse, les régions où l’apport reste le plus élevé sont l’Île-de-France (66 805 €), la région PACA (56 152 €) et Rhône-Alpes (41 021 €), reflet du prix moyen au mètre carré et du pouvoir d’achat local.
Des profils sans apport désormais finançables
Les établissements bancaires montrent également une plus grande ouverture vis-à-vis des emprunteurs sans apport. Les jeunes actifs dans des secteurs porteurs, les fonctionnaires ou encore les salariés à hauts revenus peuvent désormais obtenir un financement à 110 %, couvrant les frais de notaire et les garanties.
Pour ceux qui souhaitent constituer un apport, les experts recommandent de commencer à épargner plusieurs mois avant la demande de crédit, d’anticiper les dons familiaux et de vérifier leur éligibilité aux prêts aidés comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ), qui peut se substituer à une partie de l’apport.
Vers une reprise progressive du marché
Cette double tendance (stabilité des taux et recul de l’apport exigé) laisse entrevoir un redémarrage progressif du marché immobilier. Le montant moyen des crédits accordés est en hausse de 15 000 € par rapport à 2024, preuve d’un retour progressif de la confiance chez les ménages et les établissements prêteurs.
Si les taux ne devraient pas baisser d’ici la fin de l’année, les signaux sont clairs : les banques rouvrent le jeu, et les conditions d’accès au crédit s’améliorent enfin, après deux ans de resserrement. Une bonne nouvelle pour les candidats à l’achat, et notamment pour ceux qui réalisent leur premier pas vers la propriété.

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