Immobilier : le retour de la confiance en 2025 ? Tous les signaux sont au vert

Alors que le printemps marque traditionnellement une période dynamique pour l’immobilier, 2025 semble confirmer un véritable regain d’enthousiasme sur le marché.

Lors de l’émission Figaro Immo, Charles Marinakis, président de Century 21 France, et Sophie Ho Thong, directrice générale adjointe de Finance Conseil, ont dressé un état des lieux complet du marché immobilier.

Entre taux d’emprunt plus favorables, prix maîtrisés, extension du PTZ et retour des primo-accédants, tout semble aligné pour relancer les projets immobiliers. Décryptage.

Transactions : une croissance impressionnante

Après une année 2024 compliquée, le premier trimestre 2025 marque un tournant.

Les volumes de ventes sont en nette augmentation, avec une progression moyenne de +82 % au niveau national par rapport à début 2024.

L’Île-de-France, particulièrement touchée par le désintérêt post-COVID, affiche à elle seule un rebond de +20 %.

« C’est le printemps de l’immobilier. On retrouve un alignement des planètes que nous n’avions pas vu depuis longtemps », note Charles Marinakis.

Taux d’intérêt en baisse, crédit en hausse

La reprise est aussi portée par une baisse significative des taux d’intérêt.

Alors qu’ils étaient encore entre 4 % et 4,10 % début 2024, ils oscillent désormais entre 3,10 % et 3,25 %, avec même certaines banques proposant des prêts sous la barre des 3 %.

« Chez Finance Conseil, nous constatons une hausse de +40 % des demandes de crédit par rapport à l’année précédente », souligne Sophie Ho Thong.

Cette amélioration des conditions d’octroi redonne du pouvoir d’achat aux emprunteurs et re-solvabilise une large partie de la population.

Des prix stabilisés, des acheteurs mieux armés

Bonne nouvelle pour les acquéreurs : les prix restent modérés.

Les maisons accusent une légère baisse de -1 %, les appartements -1,4 %.

Combinée à la baisse des taux, cette tendance permet à davantage de Français de concrétiser leur projet.

Toutefois, le délai moyen de vente s’allonge à 105 jours. En cause : des acheteurs plus sélectifs, un marché plus fourni, mais aussi des délais notarials ralentis après des réductions d’effectifs.

Rénovation énergétique : un critère central

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est désormais un facteur incontournable.

Un bien mal classé peut freiner la vente, ou du moins entraîner une négociation.

En réponse, les banques développent des prêts bonifiés pour accompagner la rénovation énergétique, avec des taux préférentiels pour les logements performants ou en cours d’amélioration.

« La valeur verte devient un critère clé, tant pour la valeur du bien que pour les charges à venir », explique Sophie Ho Thong.

Le retour des primo-accédants grâce au PTZ

Autre levier de relance : l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire, y compris pour l’ancien avec travaux.

Résultat : une nette amélioration de l’accessibilité au crédit pour les primo-accédants.

« Pour un emprunt de 280 000 €, le gain peut atteindre jusqu’à 95 000 € sur le coût total du crédit », précise Sophie Ho Thong.

Et les investisseurs ?

Encore trop peu soutenus selon les professionnels, les investisseurs locatifs pourraient retrouver leur place grâce à un projet de statut du bailleur privé attendu pour 2026.

Ce dernier viserait à encourager la mise en location de logements décents et rénovés, en échange d’avantages fiscaux.

Les conseils de Finance Conseil pour bien acheter (ou vendre)

Acheteurs : Préparez un dossier solide avec apport, bonne gestion bancaire, et pensez à cumuler les aides (PTZ, MaPrimeRénov’, prêts locaux).

Vendeurs : Soyez réalistes sur les prix. Anticipez les travaux de rénovation énergétique ou acceptez qu’ils fassent l’objet d’une négociation.

« Aujourd’hui, les acheteurs ont du choix. La sélection d’un bien doit être un projet de vie réfléchi, en phase avec votre capacité financière », rappelle Charles Marinakis.

En résumé : un marché dynamique, mais exigeant

Le marché immobilier de 2025 retrouve de la vigueur, porté par des taux attractifs, des prix stabilisés et des dispositifs publics renforcés. Mais face à la complexité croissante des financements, le rôle du courtier n’a jamais été aussi important pour sécuriser, optimiser et concrétiser un projet immobilier.