Les taux de crédits immobiliers inférieurs à l’inflation en février
En étudiant les chiffres de l’INSEE, début 2019 a été marqué par une perte de vitesse de l’inflation visible notamment par la baisse des prix à la consommation : +1,6% en décembre 2018/ +1,2% en janvier 2019.
Pourquoi ? Les prix de l’énergie sont marqués par une baisse conséquente, ce qui permet de compenser l’augmentation des prix de l’alimentation et du tabac.
Concernant les prêts immobiliers, leurs conditions sont exceptionnelles pour ce 1er trimestre 2019 :
Pour le mois de février, en moyenne, le taux était de 1,44% pour toutes les durées, c’est-à-dire 1 point de mois en comparaison à janvier. Il s’agit donc d’un taux moyen inférieur à l’inflation, c’est donc un record depuis 1970. Autre chiffre incroyable, le total des encours est arrivé à 1000 milliards d’euros.
En revanche, la durée des prêts augmente. En effet, la durée moyenne des crédits immobiliers a augmenté de 2 ans entre 2013 et 2019 et est dorénavant de 230 mois pour le mois de février.
L’allongement de la durée des prêts immobiliers pour équilibrer les rapports de force du marché
En revanche, les revenus des foyers emprunteurs évoluent beaucoup moins rapidement que le coût de leur projet d’achat immobilier (+1%). Concernant janvier-février 2019, le montant de l’apport personnel a énormément diminué (-7,2%).
L’amélioration des conditions des prêts avec par exemple l’augmentation de la durée , ont permis de compenser l’augmentation des prix immobilier, la diminution des aides comme le PTZ, le dispositif Pinel, l’APL accession , et des foyers de moins en moins solvables. Ainsi en février, 71,9% des prêts sont étalés sur plus de 20ans.
Depuis quelques temps, les foyers sont de plus en plus angoissés par leur pouvoir d’achat. Ce ressenti est notamment accentué par l’effet « Gilet Jaune » qui bouscule l’économie, et notamment l’immobilier.
Malgré tout cela, en comparant décembre 2018-février 2019 et décembre 2017-fevrier 2019, la création de prêts a augmenté de 11,5 % et le nombre de crédits accordés de 2,6 %.
Concernant le mois de mars, la baisse des taux semble perdurer et le record d’octobre 2016 est battu. C’est pourquoi après l’année 2018 qui fut dynamique avec 900 000 transactions, 2019 pourrait également être un très bon cru.
Les banques sont en effet vouées à vivre le même climat concurrentiel, avec des objectifs commerciaux sans cesse plus exigeants.
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