Par Cbanque

Reflet de la faiblesse historique des taux de crédits immobiliers, le taux d’usure n’a jamais été aussi bas. A tel point qu’il commence à faire peser un risque d’exclusion sur certains emprunteurs pourtant solvables, estiment certains courtiers spécialisés. Explications.

3,01% pour un prêt sur 20 ans et plus ; 2,83% sur 10 ou 15 ans ; 2,79% sur 7 ou 5 ans… Voici actuellement les taux d’usure, c’est-à-dire les taux maximums autorisés par la réglementation dans le cadre de la distribution d’un crédit immobilier. Nous parlons bien ici du taux annuel effectif global (TAEG) à ne dépasser, c’est-à-dire du taux représentatif du coût du crédit augmenté de l’ensemble des frais imposés par la banque prêteuse : frais de dossier, assurance de prêt, coût de la garantie, éventuels frais de courtage…

Ces taux de l’usure n’ont jamais été aussi bas. C’est normal : ils sont le reflet du marché. Pour les calculer chaque trimestre, la Banque de France collecte les TAEG effectivement pratiqués au cours du trimestre précédent, établit des moyennes par tranches de durée, puis les augmente d’un tiers. L’objectif est ici de protéger les emprunteurs, en contraignant les banques à ne pas trop s’éloigner des taux du marché.